Les hommes parlaient fort avant de s'engouffrer dans l'étroite cabine, ils emportaient dans les yeux encore un peu de lumière du jour avant de partir descendre sous la terre dans la lumière faible ; au dessus d'eux, les tours remontaient sans discontinuer les chariots de charbon, ponctuant les heures du vacarme des wagonnets déchargeant le minerai. Et puis, un jour gris d'octobre, les grandes roues se sont arrêtées, les casiers des ouvriers sont restés ouverts, vides, et le silence est retombé sur les bâtiments serrés autour des puits. Alors, tout doucement, les plantes sont revenues coloniser la terre noircie.
Le collectif Gradezero a remis ses pas dans ceux des mineurs, et évoque pour vous ce moment d'histoire industrielle belge.